Un peu d'histoire

Genval

L’étymologie provient, d’une part, du préfixe “Jusenne” contracté en “Gen” et signifiant “en bas”, d’autre part, du radical “val”. Le “val d’en bas” désigne donc sans doute la vallée de la Lasne qui depuis des temps immémoriaux servit de limite entre Genval, Rixensart et Rosières.

La vallée de la Lasne est dominée par la place communale, de forme triangulaire et par le “Culot Mahiermont” où se dressait, jusqu’à la fin du siècle dernier, l’ancienne église Saint-Sixte déjà mentionnée en 1218. C’est donc dans ce quartier que se développa probablement l’habitat primitif du village.

Au début de ce siècle, on parlait couramment de “Genval-les-Eaux” car la création du lac et du “Parc”, où s’édifièrent nombre de villas cossues, vint compléter l’attrait touristique exercé par l’exploitation récente de sources d’eaux minérales.

Un château fut également construit, en bordure du lac, afin d’y développer des activités thermales.

C’est ainsi que se développa, à proximité de ce site, le hameau de Maubroux, là où fut établi, en 1889, un point d’arrêt puis, quelques années plus tard, une gare de la ligne du Luxembourg. Cette station fut, dès lors, fréquentée par de nombreux touristes mais aussi par les travailleurs qui partaient à Bruxelles ou se rendaient aux papeteries toutes proches créées à la même époque par Auguste Lannoye.

Couverte progressivement d’ateliers de production, d’entrepôts de stockage et de bureaux, cette partie de la vallée de la Lasne sous Maubroux subira une profonde mutation. Le hameau lui-même se développa de façon considérable et, toujours à l’initiative d’Auguste Lannoye, vit également la construction de l’église Saint-Pierre ainsi que d’une série de logements destinés au personnel de l’entreprise.

Cette double vocation, touristique et industrielle, contribuera à réduire peu à peu l’espace agricole. En effet, si en 1896 Genval compte 415 ha de terres cultivées par des travailleurs agricoles qui représentent 49 % de la population, aujourd’hui ne subsiste plus qu’une seule ferme en activité, la ferme Baudet au nom pluri-séculaire.

Quant aux anciens moulins, ils ont été reconvertis. L’un est situé sur la Lasne, à la limite du Bourgeois. Il abrite actuellement une institution pour jeunes. 

L’autre édifié en bordure de la Mazerine, à la limite de La Hulpe, est voisin de l’espace culturel de “La Pommerage”.

Par ailleurs, les Papeteries de Genval dont la réputation du balatum fut internationale, cessèrent leurs activités en 1980. Ce site industriel, partiellement à l’abandon, fait l’objet de projets de reconversion et sans doute un jour retrouvera-t-il un nouvel aspect, comme vient de le faire récemment la vieille Tour du tir à l’arc considérablement rajeunie.

Créée après la seconde guerre mondiale, la société R.I.T. (Recherche et Industrie Thérapeutiques) devint Smith Kline Beecham qui, outre le site de Genval occupe également une partie importante de la vallée de la Lasne entre Rosières et Rixensart. La petite société des débuts est devenue un des premiers groupes mondiaux dans le domaine de la santé humaine.

Quant au “Château du Lac”, il deviendra, en 1934, le siège de la S.A. Schweppes (Belgium) qui y installera une usine d’embouteillage des eaux minérales. Celle-ci est aujourd’hui installée rue du Cerf tandis que le “Château du Lac” appartient à la famille Martin qui l’a aménagé en centre international de séminaires et en complexe hôtelier de luxe, le premier hôtel 5 étoiles de Wallonie.

Texte: Cercle Histoire Rixensart
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